Il est 2h du matin lorsque nous sortons du wagon à Cluj-Napoca. Le trajet à été animé par une saloperie de bébé hongrois qui n'a pas arrêté de crier alors que nous jouions à un jeu de précision fraîchement inventé, sur la tablette du train. Durant les dix heures de voyage que nous venons de nous taper, nous n'avons rien prévu pour notre arrivée en Roumanie, si ce n'est la réservation dans une auberge qu'on nous a conseillé, située on ne sait où dans les environs.

Nous partons donc vers ce qui nous semble être le centre-ville et demandons notre chemin aux deux premières personnes croisées. Après quelques minutes passées à tourner en rond, nous trouvons enfin notre hébergement où nous attend une très sympathique Roumaine. Il est 3 heures et elle est impatiente d'aller se coucher. Nous nous glissons dans nos lits en essayant de ne pas réveiller les voyageurs déjà endormis.


Jé petera et rotera toute la nuit et se réveillera plein de caque et de pisse. Ben, malade, sera pris d'immense suée et de quinte de toux réveillant toute la chambre à plusieurs reprises, in-su-ppor-table.


(ouais, on écrit le texte chacun notre tour, alors on se permet quelques libertés.)


Bref, nous nous réveillons dans ce charmant endroit que nous découvrons petit à petit. Nous passerons notre matinée à flâner dans les rues et dînerons sur une jolie terrasse avec une désagréable serveuse. La ville est jolie mais nous en faisons vite le tour. Nous décidons alors de partir vers Sofia ce soir, avec une escale de deux heures à Bucarest. En tout, 22h de train. Notre après-midi est consacré à la visite d'une église orthodoxe-illuminati, d'un sex shop et d'un cimetières de 14 hectares, l'un des plus grand d'Europe. Notre soirée est déjà programmée, nous avons rendez-vous à 18h30 avec quelques locataires de l'auberge afin de déguster un verre d'alcool local (je ne me rappelle plus du nom). (C'était Paklova ou un truc du genre.)

Après ce petit tord-boyaux avalé, nous allons souper ensemble au Makeba. Un sportif canadien, un chasseur de pokemon hollandais, un australien perché, un irlandais discret et notre jolie guide moldave nous accompagnent. Nous sympathisons rapidement avec chacune de ces remarquables personnes ayant un but commun, découvrir le monde. Nous prolongeons même la soirée dans un mini festival ayant lieu dans le parc de la ville, mais il est déjà tard et devons nous dépêcher de les quitter, avec regret, pour prendre notre train. Pour pouvoir nous permettre de pedzer dans notre cabine sans embêter des vieux fatigués, nous avons réservé une chambre de deux places dans un compartiment 1ère classe. Nous trouvons difficilement et avec beaucoup de stress un taxi qui nous posera juste à temps à la gare où nous pouvons faire des provisions pour la nuit.

On prends rapidement nos aises dans notre petit nid douillet où nous jouons à tout un tas de petits jeux, buvons tout un tas de petites bières et écoutons tout un tas de petites chansons. On s'endormira au milieu de la nuit bercé par le roulement du train.