Nous nous réveillons avec une bonne tête dans le cul (pour changer) et nous préparons à descendre du train car nous arrivons déjà à Bucarest. Nous sommes ici pour une petite escale de deux heures avant de partir pour Sofia. Nous partageons un brandy avec un serveur gipsy et diffusons une chanson de Sonalp a plein tube sur sa terrasse, au milieu de la capitale roumaine.


Le brandy nous met dans un sale état, nous en oublions même le temps et devons nous dépêcher de partir. Un "guide touristique" nous accoste à l'entrée de la gare et nous fait savoir que le train vers Sofia nécessite une réservation. Nous nous empressons donc d'en acheter une et sautons dans le train sans même avoir pris le temps d'acheter à boire et à manger. 


C'est parti pour 10 heures de train sans climatisation, sous un soleil de plomb et le ventre vide. Dans notre cabine il y deux roumaines d'une soixantaine d'années et un chinois. Luci et Mariella (les 2 roumaines) font elles aussi le trajet jusqu'a Sofia. Elles nous offrent des bananes, des tomates et des chips et nous essayons de communiquer grâce a notre livret de dessins, puisqu'elles ne parlent pas le moindre mot d'anglais. Le chinois sue a grosse goutte tout le long du trajet et ne répond à peine à nos questions. "Pachaporte! Pachaporte!" Nous passons la douane bulgare en milieu d'apres midi, un gros contrôleur, accompagné de sa collègue grosse également, nous font comprendre que nos reservations ne sont pas valable pour la suite du voyage. Ils nous isolent dans un cabine et nous ordonne de payer 20 euros chacun. Heureusement, nous n'avons rien à lui donner et à mesure que le temps passe, le prix qu'il nous demande diminue. Finalement, c'est avec deux chewing-gum et deux cloche de vaches miniature que nous réglerons notre amende. Bienvenue en Bulgarie! 


Arrivés à Sofia peu avant minuit, nous nous empressons de rejoindre l'auberge que nous avons réservé quelques heures auparavant. Le Art-Hostel est unique en son genre. Mi-squate mi-auberge, tous les murs sont peints, decorés de mosaiques et au sous-sol se trouve un petit bar où nous buvons quelques bières en jouant au baby-foot avec des Bulgares sur-excités. 

Nous nous couchons vers 3h dans nos lits miteux. 


Le lendemain matin, nous ferons la connaissance de notre partenaire de chambre. Il s'appelle Chris, vient d'Allemagne et nous nous apprêtons à passer la journée ensemble dans les rues de la capitale. Nous passons une excellente journée avec lui en visitant la cathédrale, en goûtant les spécialités bulgares et en buvant un excellent cocktail sur la terrasse du plus haut bâtiment de la ville. Nous nous séparons après avoir bien rit en inventant un jeu à boire dans le jardin de l'auberge. Notre train de nuit part en debut de soirée et arrive tôt le matin aux portes de l'Asie, à Istanbul. 

Nous achetons 2 bouteilles de 2 litres de bière, une bouteille de vodka et du Fanta pour le mélange. Nous trouvons notre train sans trop de stress (pour une fois) et nous installons tout excité dans notre très confortable chambre double. La soirée ne fait que commencer et nous faisons rapidement la connaissance d'Amir, un anglais originaire d'Inde avec qui nous partageons quelques verres et cigarettes. Vers 3 heures, fatigués, nous nous mettons à poil et allons nous coucher. Deux minutes plus tard, nous voilà a la douane et nous devons nous rhabiller et sortir tamponner nos passeports. Dans la précipitation, nous échangeons nos shorts et Jérémie oublie de mettre ses chaussures. Dans quelques heures, nous serons au bord du Bosphore.

Bonne nuit.